Me réparer et réparer le monde
Nos facultés de perception sont très grossières. Nous ne sommes même pas capables de ressentir ce qui se passe dans notre propre corps, comme les collisions entre les molécules ou la naissance de nouvelles cellules. De nombreux changements doivent se produire pour que nous puissions avoir une sensation quelconque.
Il faut un certain temps pour que nous commencions à ressentir un nouveau phénomène. La naissance d’une nouvelle sensation n’intervient qu’après l’agitation de millions de phénomènes internes, de systèmes. Plusieurs corrections doivent avoir été réalisés pour que ces changements atteignent le niveau de sensibilité qui nous permettra de les ressentir.
L'étude de la Cabale agit en nous au niveau de l’âme, sur les attributs du «désir de recevoir» que nous ne ressentons pas encore. L’'homme lit et ne comprend rien; il a l’impression que l’étude ne sert à rien parce qu’elle agit précisément sur les attributs qui se trouvent en dessous de son seuil de perception. Cette situation rappelle celle d’un homme qui remplit un verre en se disant: «Pourquoi remplir la partie inférieure du verre alors que je n’en bois que la partie supérieure? Il suffirait que je remplisse la partie supérieure pour boire. Pourquoi me soucier du reste du verre?»
Le «désir de recevoir» de l'homme se corrige par l'étude de la Cabale; l'étude de la Cabale agit sur les niveaux de l'âme, sur le récipient et sur le désir qui se trouvent dans la «partie basse» de son verre. Tant que les désirs ne montent pas au point où il commence à percevoir, il n'y touche pas, il ne les «boit» pas, ne goûte pas leur réelle saveur.
Petit à petit, il éprouve des sensations; lentement car le «désir de recevoir», son égoïsme, est profond et complexe. Il s'adapte à la lumière car le nombre d'attributs du «désir de recevoir», de l'égoïsme, est le même que dans
Sans cette intention, sans ce désir de saisir la lumière, nous ne parviendrons à aucun résultat car l’action de la force de l'étude, de la force de la lumière est proportionnelle à la force de l'intention de l'homme, de sa volonté. La révélation est lente et progressive mais si l'homme relie tout ce qu’il ressent à la question essentielle du sens de sa vie, toutes les autres questions, qui sont subordonnées à celle-ci, se résoudront d’elles-mêmes.
Lorsque l'homme répare son désir, son intention, tous les éléments de la création qui lui sont inférieurs (animaux, végétaux et minéraux) participent également à cette élévation bien qu’ils n'en soient pas conscients. Ils ne peuvent le ressentir car seul le niveau «humain» peut ressentir les changements spirituels. Pourtant, l'influence globale de la lumière est sensible à tous les niveaux de la création.
Les autres éléments de la création ne se posent pas la question du sens de leur existence. Lorsque l'homme se pose cette question en étudiant le Talmud des dix Sefirot, dans l’intention de se lier avec En haut, avec la lumière, ainsi les autres éléments de la création sont inclus en lui; ils se joignent à sa question et traversent la réparation en lui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l'homme peut ressentir la nature en lui. Par exemple, en volant par-dessus des montagnes, on ressent leur calme authentique et leur forte attente de révélation du Créateur.
L'homme élève tous les éléments de la nature: minéraux, végétaux et animaux. Toutes les formes et tous les genres de la nature s’élèvent avec l'homme sans faire la moindre action. «L'action» désigne le travail avec un «écran»: une réparation avec une intention tournée vers le Créateur, une intention de donner. C’est là le but de l'homme alors que les autres créations, en comparaison, n'ont pas de but; seul l'homme opère une correction, il est le seul à s’interroger sur le sens de son existence.
Le monde change en fonction de l'homme: si l'homme s’améliore légèrement, le monde s’améliorera suivant la même mesure. Ces changements sont si minuscules qu’ils nous sont imperceptibles; pourtant, ils se produisent, nécessairement et immédiatement, en bien ou en mal. La création connaît un certain développement progressif (l'évolution) qui dépend des changements qui se produisent en l'homme. Tout élément dans la nature a un désir propre de conservation, de survie. Ainsi chaque atome, chaque particule veut se conserver, conserver sa forme; tel est l’expression de son «égoïsme».
«La force» est la manifestation externe du désir. Autrement dit, lorsque je veux quelque chose, je fais tout pour l'obtenir, c'est ce que l'on appelle la «volonté». Si l’on observe les forces qui agissent dans la nature, comme la gravité, l’électricité, les réactions chimiques, on s’aperçoit qu’il ne s’agit en réalité que de deux forces: la force qui attire – recevoir - et la force qui repousse - donner. Telles sont les deux forces qui existent dans la nature; toutes les forces ne sont rien d’autre que leurs variantes.
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