novembre 13, 2006

La liberté

La cabale semble une matière lointaine de la réalité, mais il est pourtant question de l'homme et des questions existentielles qui l'occupe. Voici un extrait d'un article fondateur du Baal Ha-Soulam, où il aborde la question de la liberté. A savoir, somme nous libres ? Libres de quoi ? Sur quoi avons nous réellement le contrôle ? Doit on devenir libre, ou bien sommes nous intrinsequement libre ?

L'article est un peu long, je vous le concède, mais s'agit là de comprendre un point extremement important de notre existance.

L'article est également un peu complexe au premier abord, néanmoins cela vaut au moins une première lecture.


Extrait d'un article du Baal Soulam, où il parle de la liberté

"D’un point de vue général, nous considérons la liberté comme une loi naturelle qui s’applique à toute vie et nous voyons que les animaux qui sont sous notre coupe meurent quand nous leur ôtons la liberté. C’est un témoignage fiable en ce que la providence n’accepte pas la mise en esclavage d’une quelconque créature. Et ce n’est pas en vain que l’humanité a combattu ces dernières décennie pour atteindre une relative liberté individuelle.

Mais cependant cette expression appelée «liberté» est très floue. Et si nous l’approfondissons un peu il n’en restera presque plus rien. Parce qu’avant de demander la liberté individuelle, c’est à vous de supposer, que chaque individu, en lui, possède le même attribut appelé «liberté», c’est-à-dire qu’il peut agir selon son libre choix.

Le plaisir et la souffrance

Cependant, lorsque nous observons le comportement d'un individu nous trouvons que ces agissements lui sont imposés et qu'il est obligé d'agir ainsi sans aucune possibilité de choisir. Il ressemble en cela à un civet qui mijote à feu doux et qui n’a pas d’autre choix que d’être cuisiné. La providence a attaché la vie à deux chaînes: le plaisir et la souffrance. Toutes les créatures vivantes n'ont aucune liberté de choix entre le plaisir et la souffrance et le seul avantage que l’homme possède sur les animaux est de pouvoir faire des projets à long terme. C’est-à-dire, accepter sur le moment une certaine dose de souffrance dans l’espoir de futurs bénéfices ou de plaisirs après un certain laps de temps.

Mais ce n'est là, en vérité, qu’un simple calcul de marchands, estimant que le bénéfice ou le plaisir futur sera plus grand que la souffrance qu'ils endurent sur le moment. Ici, il est uniquement question de déduction. Ils déduisent les tracas et les souffrances du plaisir escompté et il lui reste un certain excédent.

C'est ainsi qu'apparaît uniquement le plaisir. Et il arrive parfois que quelqu'un soit tourmenté, car il n'a pas trouvé dans le plaisir le surplus qu'il attendait surtout au regard des souffrances qu'il avait endurées et se trouve donc en manque. Tout se passe comme dans les affaires.

Il n'y a, en fin de compte, dans tout cela aucune différence entre l’homme et l'animal, et dans ce cas là, il n’existe aucun libre choix mis à part une force d’attraction qui l’attire vers les plaisirs occasionnels et qui rejette les situations désagréables. Et par le moyen de ces deux forces la providence le conduit aux endroits où elle le désire sans lui demander son avis.

Même le choix du type de plaisir ou d'un bénéfice n’appartient en aucun cas au libre choix de l'individu, mais dépend des désirs des autres. Par exemple, je m’assois, je m’habille, je parle, je mange. Tout ceci non pas parce que je veux m’asseoir ainsi, m’habiller de cette façon, parler comme cela et manger comme ceci mais parce que les autres veulent que je m’asseye ainsi, que je m’habille, je parle et je mange de cette façon. Tout cela est en fonction des désirs et goûts de la société et non de ma propre volonté.

Plus encore, dans la plupart des cas, je fais toutes ces choses à l’encontre de ma volonté. Parce qu’il me serait beaucoup plus agréable de me comporter simplement sans aucun joug. Mais je suis enchaîné aux plaisirs, goûts et aux habitudes des autres, qui forment la société. Dites moi donc où est ma liberté de choisir si d’autre part, nous supposons que je ne dispose pas de libre choix, et que nous sommes alors que des machines qui agissent et qui créent sous la férule de forces extérieures, m'obligeant à agir ainsi. Cela veut dire que chacun est incarcéré dans la prison de la providence, et qui par ses deux composantes : le plaisir et la souffrance, nous attire et nous pousse selon sa volonté vers les endroits voulus par elle.

Il s'avère que l'égoïsme ne semblerait pas exister dans ce monde puisque personne n’est libre et ne peut s’assumer seul. Je ne suis pas responsable de mes actes et je ne suis pas celui qui agit car malgré le fait de le vouloir, mon comportement m'est imposé. Par conséquent, récompense et punition deviennent caduques.

Et ce n'est pas seulement étrange pour les religieux qui croient en Sa providence, et qui ont confiance en Lui, sachant que chacun de Ses actes est dirigé vers le bien mais cela est encore plus étrange pour ceux qui croient en la nature, car selon ce qui a été dit, nous sommes tous liés au sein d’une nature aveugle, sans conscience et sans responsabilité. Et nous qui sommes les élus, unis en esprit et par la connaissance, nous sommes les jouets entre les mains de cette nature aveugle qui nous égare."

Ensuite, il continue, explique le principe de la loi de causalité, le divise en quatre facteurs, analyse l'influence de l'environnement sur nos choix, la liberté individuelle, la relation entre la nature du désir et la liberté de l'homme, le principe de majorité, et la place de la mort face à la liberté (liberté face à la mort)
J'espère que vous apprécier, voici le lien vers le texte complet : La Liberté

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